Ne jamais se coucher fâchés

Comment ça a commencé déjà ?

Ah oui, il est 20h vous rentrez tous les deux du travail et vous êtes exténués.

Quand soudain (choisissez votre situation préférée) :

  1. en ouvrant une lettre, vous découvrez que le compte commun est à découvert,
  2. le téléphone sonne et vos beaux-parents vont passer le weekend chez vous,
  3. c’est encore vous qui vous tapez la vaisselle alors que l’autre regarde le journal à la télé,
  4. vous avez du travail à finir mais les enfants font du bruit et votre partenaire ne s’en occupe pas,
  5. en allumant l’ordinateur, vous découvrez que votre conjoint fait du chat en ligne.

Ce soir… ça va barder !!!

D’ailleurs la dispute dure tellement longtemps qu’il est déjà minuit.

Malheureusement pour vous un conseil ancestral résonne dans votre tête : ne vous couchez jamais fâchés !

Je n’aime pas trop ce conseil…

Se coucher fachés

 

Je n’ai pas envie de culpabiliser

À vrai dire, je trouve ce conseil culpabilisant et stressant.

Culpabilisant dans le sens où on n’a pas le droit à l’erreur. Il faut trouver absolument une solution avant de rentrer sous les draps.

Stressant, car : qu’est-ce qu’on fait si on y arrive pas ?

He bien moi, je vais me coucher même s’il y a des tensions entre nous.

Et si c’est vraiment c’est trop tendu entre nous et qu’on n’arrive vraiment pas à supporter la présence de l’autre, nous faisons chambre à part.

Pourtant on nous dit : c’est pas bien ! Il faut communiquer. Chacun doit donner son point vue calmement, essayer de comprendre l’autre et on termine la discussion par un bisou avant de se coucher calmement.

Dans le monde des Bisounours c’est surement le cas…

Mais pas chez moi… et surement pas chez vous non plus !

Chez moi, on se fait la tête et on se couche en colère.

Bon… pas tous les soirs non plus ! Hein ! 😉

Parfois on se couche enlacés l’un et l’autre, réconciliés.

Et parfois une bande de matelas glacé nous sépare quand les lumières s’éteignent…

Nous avons accepté de ne pas être parfaits.

 

J’ai envie de dormir

Gottman affirme que 69% des conflits dans un couple n’ont pas et n’auront peut-être jamais de solution.

Ça veut dire que plus d’une fois sur deux on devrait faire une nuit blanche parce que notre dispute n’a pas trouvé de solution ?

Non merci !

J’ai décidé de me coucher et d’aller me coucher même si notre conflit n’est pas résolu.

Pourquoi ?

Pour 2 raisons principalement.

Arrêter la dispute est une bonne occasion pour se poser, s’allonger, se calmer et reprendre le contrôle de ses émotions. La nuit de sommeil permet de faire baisser la tension des 2 côtés. Le lendemain, l’esprit reposé, vous pourrez mieux rediscuter du problème.

Arrêter la dispute est une bonne occasion pour faire une analyse du conflit :

  • Qui a commencé ?
  • Est-ce que c’est un sujet récurent ?
  • Quelle est ma part de responsabilité ?
  • Qu’est-ce que je pourrais dire pour m’excuser demain matin ?

Arrivé au lit, on ne devrait plus aborder le sujet de la dispute.

On devrait parler d’autres choses ou alors… se taire et éteindre les lumières.

La chambre à coucher doit vous inspirer amour, calme et volupté ! C’est le lieu intime par excellence.

Si vous avez hâte de vous faire une bonne dispute, allez plutôt profiter du balcon.

Vous serez assez efficace pour trouver un compromis :

  • si c’est l’hiver et qu’il fait –4°C dehors.
  • ou si, comme moi, vous êtes dans une résidence ou tout le monde vous entend parler alors vous vous disputerez à voix basse : excellent moyen pour que la dispute ne se termine pas mal !

Ne pas se coucher fachés

 

La petite phrase magique

C’est bien beau tout ça mais si on se couche en colère, cela ne règle rien au problème…

En plus au réveil, on va se faire la tête.

Effectivement, si comme moi vous êtes orgueilleux !

Sinon, vous pouvez prendre votre courage à deux mains, laisser votre orgueil sous l’oreiller, vous rappeler tout ce que vous apporte l’autre, qu’il est votre ami et confident et dire simplement :

Excuse-moi pour hier soir.

Stop ! Pas plus !

Pas de justification, rien d’autre !

Quoi ? Vous n’êtes pas responsable de la dispute ? C’est la faute de l’autre : il ne veut pas changer, il a un sale caractère, il ne parle pas, il n’écoute rien !

Oui.. et vous ? Et moi ?

Je sais que je ne suis pas parfait alors j’accepte également que mon épouse ne soit pas parfaite elle non plus.

Même si vous êtes persuadé que c’est la faute de l’autre, soyez rassuré, l’autre pense la même chose de vous !

Ca, c’est une bonne nouvelle.

Vous êtes au moins d’accord sur une chose !

C’est le début d’une résolution de conflit là ! 😉

Demander pardon est un acte de bravoure et non, ce n’est pas une humiliation.

Vous devez être fier de ça : vous travaillez ainsi pour votre couple.

Bravo ! 🙂

Chez nous, c’est un peu le concours à celui qui demande pardon à l’autre le premier.

Ma femme gagne souvent, mais je commence à la rattraper ! 🙂

Si vous n’êtes pas le premier à dire pardon, acceptez ses excuses.

Ne dites pas :

Mais non, ce n’est pas ta faute…

Dites :

Oui, j’accepte tes excuses et j’aimerais que tu me pardonnes à ton tour.

 

Attention !

On a le droit de se coucher fâchés.

Par contre, il ne faut pas oublier le problème et le reporter à … jamais.

Il ne faut pas non plus aller dormir en espérant se lever le lendemain et que le problème sera résolu comme par magie !

C’est la meilleure façon de se voiler la face, d’accumuler de la rancœur et de bousiller son couple.

Des questions à se poser dans ces cas-là :

  • Pourquoi reculez-vous la discussion ?
  • Quel comportement redoutez-vous de la part de l’autre ?
  • Qu’avez-vous peur de faire?
  • Ou ne pas faire ?
  • Cela peut-il venir de votre passé ? De votre éducation ?
  • Comment se disputaient vos parents ?

C’est un travail intéressant sur soi pour comprendre l’origine de cette peur du conflit.

 

Alors ? Pour ou contre se coucher fâchés ?

Quel est votre avis ?

 

 

 

Photos de you mee

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34 Commentaires

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    • Yvan sur 31 janvier 2013 à 21 h 29 min
    • Répondre

    Bon article, bonne analyse.
    Montrer sa bonne volonté à trouver une solution acceptable pour les deux
    est nécessaire : Il faut aussi une bonne dose de maturité.
    Amicalement

    • Bénédicte Suzuki sur 31 janvier 2013 à 21 h 18 min
    • Répondre

    Depuis le 12 janvier 1989 jour de notre mariage, nous n'avons jamais fait chambre à part parce que nous nous étions disputés. Cela nous est arrivé d'aller au lit fâchés mais nous avons toujours réglé le problème dans les 3 jours qui suivaient.
    C'est vrai qu'en Asie on dit que si on va se coucher fâché, cela prendra 3 jours pour récupérer et si on ne fait pas dans les 3 jours c'est 3 mois et ainsi de suite jusqu'au divorce:-)
    Etant mariée avec un japonais, j'embrasse aussi une culture qui est différente de la culture occidentale. C'est à la fois un défit mais aussi une grande richesse.
    Merci pour vos articles intéressant. Vous êtes un jeune couple et vous avez beaucoup de mérite. Je recommande votre site à des amis:-)

  1. Salut Michael !
    Ton article est intéressant.

    Si j’ai bien compris…tu te donnes le droit d’aller te coucher en étant fâchés, ou même si vous n’avez pas encore trouvé de solution à
    votre point de blocage ! Avec l’idée que le lendemain vous serez + reposés pour en parler. C’est ça?

    De mon côté, l’idée de me coucher fâchée avec mon conjoint me dérange. D’accord il y a un conflit, mais je préfère dormir en ayant fait la « paix », en ayant assumé ma part de responsabilité dans le conflit. Comme tu l’as dit, ça peut juste être reconnaître sa faute, laisser son orgueil de côté. Ca permet de laisser le sujet de côté sans trop de rancune et d’en reparler le lendemain pour trouver des solutions.

    Ce qu’on fait souvent avec mon conjoint c’est la méthode PAUSE : quand on commence à s’emballer pour quelque chose et qu’on voit que ça commence à monter. L’un de nous dit « Pause »…on passe à autre chose et on en reparle quand on s’est calmé.

    Maintenant, il me reste une question : comment vous faites, le lendemain, de ne pas continuer à vous faire la gueule?

      • Wanna sur 31 janvier 2013 à 22 h 42 min
      • Répondre

      Cela fera bientôt 10ans avec mon amoureux et nous avons la chance de vivre dans une entente sereine. Bien sur il y a des conflits, mais hausser le ton et laisser les émotions et l’égo parler n’est pas une solution pour nous… Perso j’aime ce système de pause ou chacun retourne a ses occupations le temps de décanter et de laisser la colère ou l’égocentrisme retomber. Pour ensuite aborder une communication positive et sereine sur ce que chacun a ressenti et comment il vit le problème… Afin de trouver ensemble une solution positive et équitable pour chacun…
      Alors allez se coucher fâchés?! Bien sur que ça arrive… Mais la communication prendra toujours le dessus… Par après 🙂

    1. Bonjour,

      aller se coucher sans avoir réglé le conflit est une sorte de PAUSE finalement.

      Le lendemain, on est plus détendu, on a plus de recul. Si jamais on se fait encore la gueule, il y a la méthode des « tentatives de rapprochement » qui fonctionne très bien pour réamorcer la discussion sur le sujet.
      Les tentatives de rapprochement peuvent être : un sourire, une caresse, un massage, un « ça va? », un « excuse moi pour hier soir » ou encore d’autres taquineries.

      1. Oui « sans avoir réglé le conflit » parce qu’un conflit ça ne se règle pas toujours (voir si c’est un problème soluble / ou insoluble).
        Après, je reste pas très favorable sur le fait de dormir en étant « en froid » avec mon conjoint…Entre temps, l’imagination peut faire que l’un ou l’autre amplifiera le problème (surtout nous les femmes). Tu vois ce que je veux dire?
        En fait, je me sens plus tranquille quand je dors en sachant qu’on reste « positif » l’un envers l’autre malgré qu’on soit en désaccord.
        A ce sujet, j’aime bien la métaphore de l’océan : même s’il y a une tempête en surface, le fond de l’océan demeure calme et serein. Et c’est ainsi que je conçois ma relation avec mon homme 🙂
        En tout cas merci Michael pour cet article, ça soulève un débat intéressant ^^

    • Sandrine sur 31 janvier 2013 à 22 h 22 min
    • Répondre

    cela rassure de savoir que cela arrive à d’autres couples de se coucher fâchés, concernant mon couple mon chéri bat le record sur deux soirées de suite pour la même dispute, il m’arrive de penser le pire et je peux sombrer très bas dans des projections catastrophiques, je ne pense pas que ma manière de vivre les disputes remonte à mon enfance et à mes parents totalement différents.

    1. Bonsoir Sandrine,
      Oui ça arrive à tout le monde. On est des êtes humains et par définition pas parfaits !
      Quand tu parles de « deux soirées » de suite, c’est deux soirées où vous ne vous parlez plus? où vous faites chambre à part?
      En tout cas, je comprends que c’est dur à vivre. Ce n’est pas très sécurisant de savoir l’autre fâché.
      Il a peut-être besoin de + de temps pour récupérer, se calmer et réfléchir à la situation.
      Vous arrivez au moins à en reparler et à vous réconcilier après?

  2. Superbe article, j’approuve!

    Étant une femme (et ayant les hormones qui vont avec…) je me fâche souvent pour des riens (si on se voit juste une journée et qu’il passe cette journée à jouer au xbox; s’il me parle d’une fille ou passe un commentaire sur une actrice,etc). Souvent je vais lui en parler soit sur le coup ou juste avant de me coucher pour en avoir un peu moins dans la tête, mais ca m’arrive des fois de ne rien lui dire. Le problème en se couchant fâcher, comme tu dis, c’est qu’il faut quand même règler le problème le plus tôt possible, sinon ça traine et le problème s’amplifie (dans ma tête!) de façon exponentielle et ça nous torture et on est de plus en plus fâché.

    je suis très orgueilleuse, mon copain aussi. Je suis aussi rancunière, mais par chance lui ne l’est pas! Le fait qu’il ne soit pas rancunier fait qu’une fois qu’un problème se règle, on ne s’en reparle plus (pas de « l’autre jour tu as fais ça! »), c’est du passé, c’est règlé et on se concentre sur notre présent et notre avenir. =)

  3. pour moi on ne laisse pas les problèmes gacher notre relation. il faut quand discute sur notre problème pour arriver à une solution satisfaisante pour les deux parties.

    • wissem sur 1 février 2013 à 0 h 01 min
    • Répondre

    pour moi on ne laisse pas les problèmes gacher notre relation . il faut quand discute sur notre problème pour arriver à une solution satisfaisante pour les deux parties .

  4. Il est excellent ton article Michael! Et plein d'humour! Je suis bien d'accord avec toi, un simple "pardon pour hier soir" (ou pour tout à l'heure) détend bien des atmosphères… et la réconciliation sur l'oreiller n'en est que meilleure ;-).

    1. merci Prune ! 🙂

  5. J'aime cet article, je suis parfaitement d'accord avec toi.

    1. merci ? toi aussi

  6. Bonjour, je suis tout à fait d’accord avec ce que tu racontes dans cet article. Un petit « pardon » peut bien soulager les tensions mais bien souvent quand il y a un problème je préfère en parler pour éviter de laisser passer quelque chose et que ce quelque chose s’empire avec le temps !

    • BINTA NDIAYE GUENE sur 1 février 2013 à 12 h 46 min
    • Répondre

    bjr, il vraie que parfois nous sommes orgueilleux, mais l’orgueil tue en général le couple et entraine une incompréhension mutuelle. En afrique particulièrement au sénégal, la femme doit tjr etre souple, et en tant que croyante nous devons obeissance et respect à nos maris. Je pense que demander pardon à son époux, n’est pas humiliation comme vous l’avez suggéré dans votre article car l’homme en général est très complexe ET on ne peut jamais le canaliser. Donc nous devons avoir un etat d’esprit de dépassement et d’oubli pour avancer dans un couple car la communication est la clé de réussite et de durabilité du mariage. Dormir faché ne fait qu’endurer la situation.

  7. Bonjour, Michaël
    Merci pour cette mise au point !!
    Tu m’as déjà « reproché » (?) la phrase : « ne jamais laisser le soleil sur un malentendu »
    En fait, ce qui me semble important, ce n’est pas de « régler le problème tout de suite », mais d’être conscient « qu’il y a un problème ».
    Ce qui est important aussi, c’est de ne pas laisser pourrir ou s’accumuler les problème, sous peine de les voir prendre des proportions énormes.
    Une question à se poser : « est-il si important de savoir qui a commencé ? », ou « qui a tort ou raison ? ». L’important est de gérer le problème.
    Il faut rapidement s’exprimer, exprimer son désappointement, sa colère et préciser qu’il faut le résoudre rapidement.
    Cela peut de préférence se faire se faire avant de se coucher : des phrases du genre : « JE suis très en colère quand mon compte bancaire est en négatif : il faut absolument régler cela demain. » J’insiste sur le message « JE » : c’est MA vision des choses que j’exprime.
    On dit souvent « la nuit porte conseil », c’est vrai aussi et je l’ai expérimenté. Une petite méditation avant d’aller se coucher est un bon moyen de se calmer.
    Les japonais n’ont peut-être pas tort en parlant de 3 jours pour définitivement résoudre le problème.
    Avec l’âge (??), nous sommes devenus, Françoise et moi, très philosophes, voire plus « sage » (?)
    L’important n’est il pas d’aimer l’autre (et ses enfants) sans conditions préalables, avec les défauts et les qualités ?
    L’important n’est-il pas aussi de se libérer en pardonnant l’autre, et aussi soi-même ?

    Juste quelques remarques A bientôt
    Jacques de Bruxelles

    • Véro Tessier sur 4 février 2013 à 0 h 03 min
    • Répondre

    Il est évasif dans nos disputes et moi je veux les résourdres a tout prix.finalement on a opter pour la chambre a part quand je suis faché car pour moi me coucher a coté de lui est quelque chose de positif et que je veux maintenir comme tel tout en plus que cela permet de réfléchir. Je crois que toute les solutions sont bonne tant que les 2 cherche a se respecter. Merci, michael pour tes conseils.

  8. Bonjour Michael, merci pour cet article plein de sagesse et de conseils avisés. J’ espères que je pourrai en tirer quelques leçons pour mon couple. En tous cas le principal problème reste le même c’est que lorsqu’il y a un problème, une tension dans le couple il faut réussir à le résoudre en discutant. Le plus compliqué est alors de trouver la motivation pour parler à l’autre. Merci Michael et à bientôt pour un autre article j’espère.

  9. Pendant la lecture, des larmes se sont mise à couler car mon compagnon et moi nous sommes pas souvent d'accord et je viens de me rendre compte qu'après chaque dispute, il y a un silence le lendemain qui dur et puis il me prend dans ses bras en s'excusant et pareil de mon côté. Je ne me suis jamais rendu compte qu'on était d'accord. Je suis fragile et lui n'exprime guère ça n'empêche qu'on est d'accord et avec la colère je ne l'ai pas vu. Merci de m'avoir ouvert les yeux sur ça.
    Très bel article.

  10. Bonjour, Bravo pur l’article

    Nous ne pratiquons pas du tout celà et pourquoi :
    – lors d’une dispute l’amour n’est pas en jeu et donc le couple n’est pas en jeu non plus
    – lorsque l’on est faché , il est aussi intéressant que l’autre vit sa frustration. Régler sa frutration est aussi dangereux que de l’installer
    – au lieu de vouloir régler celà qu plus vite, nous laissons l’expcae à l’autre afin que chaque arrive avec le recul et aussi l’élan à apporter une chose positive

    Ne rien faire est pour moi une solution aussi valable que de faire 🙂

  11. Bonjour à tous,
    Bonjour, Régis.
    A chacun ses opinions, bien sûr, et je ne me permettrais pas de juger les tiennes.
    Je me permets seulement de ne pas être tout à fait d’accord.

    Pour moi, un échec, une frustration est un point de départ idéal pour progresser dans la connaissance de soi-même.

    Mais je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais subir longtemps en moi – et sans réagir – une frustration qui me fait souffrir.
    Je suis sur terre pour être heureux, pas pour souffrir !

    Je ne vois pas non plus pourquoi, ce serait dangereux de gérer sa frustration.
    Je pense au contraire qu’il est bien plus dangereux de ruminer durant des jours son mal-être et risquer ainsi des problèmes de santé.
    Car ce mal-être que l’on rumine risque rapidement de prendre des proportions gigantesques et rendre la relation impossible.

    Je pense que, dans une relation de couple, il est important de faire part à l’autre de sa frustration et de voir ensemble les solutions à apporter.
    Veiller, bien-sûr à utiliser le message « JE » : je ressens …, je suis triste, etc. Pas « tu as encore ….  » ou « à cause de toi … »
    Le délais : entre 3 minutes et 3 jours, selon les circonstances et la qualité de la relation.
    Le temps d’attendre que l’émotion, la colère, la tristesse soient quelque peu retombées à un niveau supportable, à un niveau qui permette de voir clair en soi, de pardonner à l’autre … et à soi-même.

    A bientôt
    Jacques de Bruxelles

    • BAKALA sur 6 mars 2013 à 15 h 39 min
    • Répondre

    L’idéal pour sa propre vie, et celle du couple, c’est de régler tous les différends, même provisoirement avant d’aller coucher. Car, dormir fâché, vous laisse dans un état d’agitation m^me pendant la nuit. Au réveil, vous avez perdu tout sens de l’humour, de dialogue et de responsabilité. La conséquence c’est qu’on peut faire du tort même à son/sa partenaire pour faire vivre sa colère et l’entretenir.

    Parfait Noël BAKALA,
    Congo, Brazzaville

    • Dan Jean sur 4 avril 2013 à 12 h 07 min
    • Répondre

    tro top

  12. Il faut trouver absolument une solution avant de rentrer sous les draps => Pourquoi ?…

    Si il y a un problème, il faut en discuter. Et le régler le plus rapidment possible. Mais rien ne dit qu’il faut le régler avant de se coucher …

    Il est clair que la nuit pourra être agitée, voire difficile. Mais il faut que chacun respecte l’autre. Si je ne tiens plus debout ou que je dois me lever tôt le lendemain, problème ou pas, je me couche !

    D’un autre coté, faire chambre à part, ce n’est pas non plus le signe d’un couple qui s’effrite. Cela dépend surtout de la raison. Dans le cas présent, si l’un a besoin de se coucher, alors que l’autre a du mal à trouver le sommeil, il peut très bien se coucher plus tard et dormir ailleurs si le conjoint est endormi, pour ne pas le réveiller.

    Par contre, si la raison est juste le problème, là c’est autre chose. Et c’est dommage …

    Et bravo pour la petite phrase magique. J’avoue que j’ai beaucoup de mal 🙁 Je montre plutôt cela par mes actions. Mais un petit mot en plus ne ferait pas de mal …

    1. Plus que de ne pas me coucher fâché, j’essaie de ne pas quitter la maison fâché.

      Par quitter la maison, je veux dire lorsque je pars au travail ou pour plus de 15 minutes. Je peux partir sans que nous ayons trouvé de solution ou de compromis. Mais je ne pars jamais en claquant la porte, sans un petit bisou 🙂 ou un mot tendre. C’est peut être con mais les aléas de la vie sont tels que je ne veux pas risquer que notre dernier échange soit une dispute.

  13. J’imagine que c’est mieux, mais j’ai énormément de difficulté à le faire. Ça me met tellement en colère que mon copain ne revienne pas vers moi, par exemple, ou qu’il aille directement au lit sans me l’avoir dit alors que moi j’étais dehors en train de pleurer. Je me dis qu’il s’en fou que je sois triste. Je me couche alors à côté de lui et je suis furieuse. Mon coeurs bât tellement vite, je repense à toutes les choses blessantes qu’il a pu me dire, qu’on a pu se dire…. je n’arrive juste pas à dormir. D’ailleurs s’il s’endors, ça me mets encore plus en colère ! Je ne suis pas normale peut-être…

    • sandrine sur 5 juin 2013 à 16 h 08 min
    • Répondre

    Je suis 100% d’accord avec Alix, donc je la rassure sur le fait qu’elle est normale … ou alors nous sommes déjà deux à ne pas l’être. ..

  14. Lorsqu’il y a des engueulades, ça finit par passer généralement assez vite.
    Effectivement, c’est souvent en rentrant du boulot.

    Mais bon, on a un gros toutou crétin qui finit rapidement par nous envahir voir si personne veut jouer avec lui. (à peu près à chaque fois qu’il nous voit bouger…)
    C’est pas évident de rester énervé quand un chien te pousse le bras sa balle dans la gueule, se couche là où tu as tes pieds, voir colle sa balle dans tes chaussons…

    Donc un bon moyen de pas rester énervé très longtemps! 😉

    • Raymond sur 18 avril 2014 à 14 h 04 min
    • Répondre

    Très intéressant !

    • Mélanie sur 4 juillet 2014 à 14 h 56 min
    • Répondre

    Bonjour,
    C’est un article très intéressant. Pour ma part, je me sens moins seule à vivre cette situation car, oui je me couche fâchée parce qu’avec la fatigue je n’arrive plus à réfléchir. Je finis même par être frustrée de discuter alors que j’ai besoin de sommeil, rien pour aider. Mon conjoint préférerait régler le conflit avant d’aller dormir, moi je sens ça comme une pression alors que j’ai besoin de calme pour identifier ce qui se passe en dedans de moi. Alors, le conflit dure quelques jours parce que je me sens brusquée et ca ajoute de la tension et ca m’enlève le calme que j’ai besoin pour me recentrer et être à l’écoute.
    Un article qui me fait prendre conscience que je demande souvent la perfection comme une relation sans conflits, sans hausser le ton et toujours dans la douceur….

    Merci beaucoup pour votre site. Positif !

    • christel sur 13 juillet 2015 à 19 h 45 min
    • Répondre

    peur de perdre lhomme que jaime kan il se mure dans le silence ,je sui bavarde et me sen obligee de letre moins car il et plu pudique que moi mes tres attentionner est ce que jen demande trop

  15. Amusant comme exposé.

    Juste un point un peu trop vite passé: pardonner; c’est bien mignon en théorie, c’est joli dit comme ça, mais il ne faut pas oublier que pardonner systématiquement revient à faire passer le message suivant: « Tu m’as fait mal, mais je ne t’en veux pas, ce n’est pas grave et il n’y aura pas de conséquences pour toi. »

    Or, sans se focaliser sur la parabole chrétienne du « tendre l’autre joue », il ne faut pas oublier un petit détail: un enfant apprend à devenir adulte en étant confronté aux conséquences de ses actes, de ses choix, de ses décisions; c’est lorsque les adultes ne font plus tampon entre lui et ces mêmes conséquences qu’il apprend ce que signifie grandir et mûrir, et qu’il comprend un point fondamental de la vie d’adulte: assumer.

    Assumer toutes les conséquences, y faire face, les gérer, qu’elles soient plaisantes ou non, voilà la richesse que l’on acquiert en grandissant et en mûrissant.

    Or, pardonner à chaque fois revient à priver l’autre de cet enrichissement, de cette opportunité de faire l’expérience de devoir faire face à ses actes et à ce qu’ils impliquent; c’est un processus de responsabilisation.

    Donc le pardon est à utiliser avec discernement: si l’on l’utilise sans cesse, les autres n’auront aucune raison de ne pas recommencer à nous faire du mal; tandis que confrontés aux conséquences de leurs actes, ils y réfléchiront.

    Et après une dispute, c’est une très belle occasion de se confronter à ce que l’on a dit ou fait, et à ce que cela implique: voilà une excellente occasion de travailler sur soi, et de s’améliorer.

    Personnellement, dès le démarrage de la dispute, je vois immédiatement si ça vaut le coup de continuer ou non; en général, je cède rapidement, madame est vite calmée, et j’estime avoir des choses plus constructives à faire que se prendre la tête pendant plusieurs minutes. Savoir qui a raison ou tort n’empêchera ni la Terre de tourner, ni le soleil de se lever, et il vaut mieux quitter le champ de bataille pendant qu’on a encore des troupes à rapatrier, non ? 😉

    Quant à la « réconciliation sur l’oreiller », laissons ça aux romans à l’eau de rose et à la « collection Harlequin » (pour celles et ceux qui ont connu ça :-D)

    Attention, je ne fais que proposer une analyse, je n’impose strictement aucun point de vue; à chacun(e) d’en faire ce que bon lui semble 🙂

  1. […] Un petit lien sympa sur le thème effrayant qui n’est autre que: Ne jamais se coucher fâchés ! […]

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